J’ai toujours pensé que c’était l’une des plus grandes peintures au monde et j’ai fait une fixation sur elle.
Je pense que c’est l’un des plus beaux portraits qui aient jamais été faits ; et j’ai fini par en être obsédé.
À propos de Michel-Ange :[…] Vélasquez était, par certains aspects, le plus miraculeux des peintres et il était capable de venir au plus près de ce que l’on pouvait appeler « illustration », et cependant, par d’étranges et subtiles déformations, il parvenait à transformer ces choses très humaines et personnelles en grandes images.
Pour moi, il est l’un des plus grands dessinateurs, si ce n’est le plus grand.
Michel-Ange a créé les nus masculins les plus voluptueux qu’il y ait dans les arts plastiques.
Tout. Tout Picasso. L’homme est fascinant. Et son œuvre foisonnante, imprévisible. Sa sculpture, ses dessins. Sans lui, je crois que jamais je n’aurais touché un pinceau.
Les œuvres de Picasso en 1926-1930, ses années de surréalisme avec ces figures isolées sur les plages. J’en avais reçu un choc qui m’a donné envie d’être peintre. Pourquoi n’essaierais-je pas moi-même ? me suis-je dit.
À propos du Massacre des Innocents de Poussin :
Je crois que probablement le meilleur cri en peinture a été fait par Poussin. […] J’allais souvent à Chantilly et je me rappelle que ce tableau m’a toujours fait une terrible impression.
J’ai toujours aimé les portraits de Giacometti, surtout ceux qu’il a réalisés au crayon ou au fusain. […] De tout ce qu’il a fait ce sont ses dessins beaucoup plus que sa sculpture que je préfère. […] Pendant assez longtemps on a, je crois, méconnu ses dessins. Ils sont pourtant, à mon avis, ce qu’il a fait de plus fort.
À propos d’Henri Michaux :
Je ne pense pas que ce soit abstrait. […] Et je pense qu’il a fait les meilleures œuvres tachistes ou à marques libres qui aient été faites. Je pense que dans ce genre, les marques libres, il est supérieur à Jackson Pollock.
C’est surtout les portraits que j’aime chez Rembrandt.
J’ai regardé Ingres de temps à autre depuis toujours. J’admire surtout les portraits.
Van Gogh s’est rapproché de très près de la violence même de la vie. Il est vrai qu’en peignant un champ, il parvenait à rendre la violence de l’herbe qu’il a peinte.
Quand j’ai parlé de la brutalité du fait chez Picasso, je voulais dire que Picasso, curieusement, était capable de faire passer des choses plus directement, avec moins d’expressionnisme. Comme si c’eût été le fait lui-même, sans que soit visible le désir de l’exprimer.
[…] Je crois que Duchamp a délibérément tenté de créer ce que l’on appelle un mythe de notre temps.
Rauschenberg est un artiste qui me paraît toujours très inventif et je trouve ses œuvres toujours très très intéressantes.