Tout dans l’art semble cruel parce que la réalité est cruelle. Peut-être c’est pourquoi beaucoup de gens aiment l’abstraction dans l’art, car vous ne pouvez pas être cruel en abstraction.
Quand on fait de la peinture à l’huile, il peut se produire des événements que l’on ne maîtrise pas, on peut faire une tache, tourner le pinceau d’une façon ou d’une autre et cela va produire des effets chaque fois différents, cela va changer toute l’implication de l’image […] c’est alors que surgit quelque chose qu’on n’attendait pas et qui arrive inopinément.
Tout ce que je peins, tout ce qui se passe dans mon travail, je le sens en moi. Si je ne le sens pas physiquement, je sais que cela ne peut pas marcher. Quand une figure fonctionne, je sens physiquement que c’est bien et c’est quelque chose que je ressens dans mon corps.
L’art le plus grand vous ramène toujours à la vulnérabilité de la situation humaine.
[…] après tout quel est le rôle de l’art ? C’est d’essayer de tirer quelque chose du chaos de l’existence.
Je pense que, peut-être, les plus grandes images que l’homme a faites jusqu’à présent ont été faites en sculpture. Je pense à quelques-unes des grandes sculptures égyptiennes, bien sûr, ainsi qu’à la sculpture grecque.